(Actualisé avec Rosengren) ATLANTA/NEW YORK, 21 mai (Reuters) - Alors qu'ils envisagent plusieurs stratégies pour gérer le plus efficacement possible leur objectif d'une inflation de 2%, dont celle consistant à laisser la hausse des prix dépasser ce seuil certaines années pour compenser les périodes de faiblesse, les dirigeants de la Réserve fédérale américaine sont confrontés à un problème de crédibilité, ont reconnu deux d'entre eux mardi. Le fait que la Fed ait été incapable depuis près d'une décennie d'atteindre son objectif de 2% pourrait susciter le scepticisme des marchés et des entreprises sur sa capacité à maîtriser une stratégie encore plus offensive. Deux responsables de l'institution qui intervenaient en public mardi ont évoqué cet obstacle potentiel. "Je ne sais pas s'ils vont vraiment croire que nous irons jusqu'à bout sur ce point", a dit Charles Evans, le président de la Fed de Chicago, lors d'une conférence à Atlanta. "Nous sommes restés sous 2% pendant tellement longtemps (...) Je pense qu'il est nécessaire d'aller au-dessus de 2% (dans le cadre actuel) pour bénéficier d'une présomption de crédibilité" sur un nouveau cadre. La Fed pourrait opter pour une nouvelle stratégie qui tolérerait une inflation plus rapide à l'avenir afin de compenser les années de faible inflation, ce qui pourrait aboutir à une progression des prix de 3%, voire 4% certaines années, a dit Charles Evans. "Nous nous sommes fixé 2% en 2012 et nous n'y sommes jamais parvenus réellement depuis. Cela soulève certaines interrogations", a dit de son côté Raphael Bostic, le président de la Fed d'Atlanta. UNE FOURCHETTE PLUTÔT QU'UN OBJECTIF ? Il a ajouté penser que la Fed n'avait actuellement aucun biais favorable ou défavorable à une modification de sa stratégie, qui vise pour l'instant un taux d'inflation de 2% par an mais n'engage pas la banque centrale, par exemple, à maintenir un taux moyen de 2% sur plusieurs années. Plusieurs approches différentes sont actuellement à l'étude et pourraient, en théorie, avoir certains avantages. Laisser l'inflation dépasser 2% certaines années favoriserait ainsi la hausse des taux d'intérêt, ce qui donnerait à la Fed des marges de manoeuvre supplémentaires en cas de crise économique. Cette stratégie pourrait aussi permettre à la banque centrale américaine de piloter plus efficacement les anticipations d'inflation et l'inflation elle-même. "Je crains que nous n'ayons pas fait du très bon travail qui aurait permis de nous rapprocher durablement de notre objectif d'inflation de 2%", a dit le président de la Fed de Boston, Eric Rosengren, à New York mardi. Il a ajouté que la Fed pourrait être plus efficace en visant une fourchette centrée sur l'objectif. "Je suis préoccupé par la capacité à disposer d'une marge suffisante lors de la prochaine récession pour permettre à la politique monétaire de compenser le choc négatif", a-t-il poursuivi. Il a toutefois précisé que le débat et les études en cours pourraient n'aboutir à aucune modification de la stratégie. Depuis qu'elle s'est fixé l'objectif de 2%, la hausse des prix a été en moyenne de 1,6% par an environ. La Fed organise une série de débat sur le sujet qui aboutiront à un colloque le mois prochain à Chicago. <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ Lres principales déclarations des dirigeants de la Fed depuis la dernière réunion ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^> (Howard Schneider à Atlanta et Trevor Hunnicutt à New York; Marc Angrand pour le service français)
A la Fed, les ratés passés sur l'inflation posent problème
information fournie par Reuters 21/05/2019 à 21:06

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